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Mortima

Photo du rédacteur: StéphaneStéphane

Dernière mise à jour : 24 oct. 2024

L’histoire de la marque horlogère




Mortima est une marque Française, propriété de la société Cattin créée par Emile Cattin en 1904. La société Cattin était située à Morteau, dans la région du Doubs en France.

 



Emile Cattin

Les montres Mortima sont positionnées en entrée de gamme. Un tarif abordable pour des montres embarquant un mouvement certes bon marché, mais tout de même suffisamment fiable et précis pour convaincre un grand nombre de clients. La production est impressionnante. Dès 1930, Cattin produit 30 000 montres  par an. La demande est importante et le succès grandissant. La production ne cesse d’augmenter pour atteindre les 2 millions de montres produites par an au début des années 60. Cette production importante à l’époque permet encore aujourd’hui de trouver de nombreux exemplaires de montres Mortima sur le marché de Vintage.

 

Le début des années 80 signe le déclin de Mortima, touchée de plein fouet par la vague Quartz. Cattin réagit, et commence à produire ses propres mouvements Quartz au milieu des années 80. Le virage est pris trop tard, et en 1988 la Famille Cattin vend Mortima à la société Kiplé, qui malheureusement s’éteint elle aussi quelques années plus tard, signant l’épilogue de la marque.

 

Les mouvements Cattin dans les montres Mortima

 

Cattin a commencé à produire ses propres mouvements dès les années 50, dont le fameux C66, et son petit frère le C64. Le mouvement C66 est un mouvement mécanique à remontage manuel doté d'une fonction qui donnera son nom à toute la gamme des montres Mortima (voir la section inventions plus bas dans cet article pour en savoir plus sur cette mystérieuse fonction). Le C66 est une locomotive. Simple, bon marché, mais efficace et précis. Encore aujourd'hui, les montres équipées d'un mouvement C66 n'ont rien à envier aux modèles modernes de milieu de gamme.

 

Pour réduire les couts, le C66 n'est pas un mouvement classique à échappement à ancre suisse. Il y a bien une ancre dans le C66, mais elle n'est pas munie de palettes en rubis. L'ancre est faite uniquement de métal. On l'appelle "échappement à ancre à chevilles", ou échappement Roskopf, du nom de l'horloger qui a popularisé cet échappement dans une gamme de montres bon marché.

 

Toujours dans un soucis de réduire les coûts, Cattin a produit des versions bas de gamme des C66 et C64. Ces versions très bon marché ne sont munies que d’un seul rubis. Comme on peut s’en douter, les frottements métal contre métal dans ces mouvements ne permettent pas une grande précision et ils provoquent une usure irrémédiable du mouvement.

 

Si vous souhaitez acquérir une montre Mortima, il est donc indispensable d’identifier son mouvement. S’il s’agit d’un C66 15/17 rubis ou d’un C64 15/17 rubis, la montre devrait pouvoir s’en sortir honorablement. En revanche, si vous découvrez un des mouvements bas de gamme 1 rubis, passez votre chemin.

 

Identifier les mouvements Cattin

 

L’identification visuelle des mouvements est assez simple. Les mouvements de bonne qualité portent généralement l’inscription du nombre de « joyaux », souvent au nombre de 17, alors que les mouvements bas de gamme n’ont qu’une seul rubis.

 

C’est d’ailleurs ces rubis qu’il faut identifier sur le mouvement à examiner. Sur les mouvements bas de gamme, on n’en trouve qu’un seul au dessus du balancier, alors que sur les mouvements de meilleure facture, ils sont plus nombreux. Sur les mouvements bas de gamme, on distingue très clairement de gros pivots en métal à la place des rubis.

 

Comme quelques photos valent mieux que de grandes explications, voici ci-après la comparaison des deux qualités de mouvement pour le C64 et le C66. Cerclés en vert les vrais rubis et l’inscription  17 jewels sur les mouvements de qualité. Cerclés en rouge les gros pivots de métal et l’inscription 1 jewel sur les mouvements bas de gamme.

 


 

Les inventions et les brevets

 

Jusque dans les années 50, le réglage de la date est fastidieux. Il faut faire faire deux tours à l’aiguille des heures, 24 tours à l’aiguille des minutes,  pour avancer ou reculer la date d’un jour. On n’est pas loin de la crampe dans les doigts s’il faut avancer la date de 10 jours ou plus.



Le Superdatomatic va introduire une fonction de changement de date rapide. Il ne s’agit pas ici du système moderne que nous connaissons tous, proposant un cran intermédiaire de la couronne qui permet d’avancer ou reculer la date en tournant la couronne.


Le Superdatomatic permet d’avancer la date rapidement en faisant avancer puis reculer l’heure entre 21H et minuit. Et oui, à contrario d’une montre classique qui va faire reculer la date si on tourne les aiguilles dans le sens inverse de minuit à 21H, la date de la Superdatomatic ne changera pas pendant cette manipulation. Pourtant, elle changera bien d’un jour quand on se remet à avancer les heures de 21 heures vers minuit. Le changement de date est donc plus rapide puisque 2 à 3 tours de l’aiguille des minutes suffisent à faire avancer la date, alors qu’il en faut 24 sur une montre classique.

 

Pratique non ? Si vous avez une Mortima Superdatomatic, il vous reste à tester cette fonction. Vous verrez, ca marche !!.

 

Les montres emblématiques

 

Cattin a produit d'innombrables modèles de montres Mortima, certaines disposant du SuperDatomatic, d'autres non. On peut tout de même identifier deux gammes distinctives : les plongeuses et les classiques.

 

La plongeuse : Mortima "Waterproof 100%"



Sans doute le modèle le plus populaire de la marque, la montre de plongée de Mortima ne porte aucune inscription désignant le modèle, mis à part "Waterproof 100%" qui garantissait (à l'époque) l'étanchéité de la montre. Il faut bien évidement relativiser l'étanchéité réelle de la "Waterproof 100%", tout comme son utilité réelle en plongée. Pour autant, tous les codes visuels de la plongeuse sont bien présents ici, et Mortima a décliné sa plongeuse avec des cadrans de couleurs variées, des lunettes de fonctions variées, des versions à double lunettes (temps de plongée & tachymètre), voir triple lunettes. A notre connaissance, une très grande majorité des plongeuses Mortima sont "SuperDatomatic" mais il est toujours indispensable d'ouvrir la montre pour vérifier le type de mouvement embarqué.

 

La montre classique: Mortima Super De Luxe

 


Mortima a sa gamme de montres classiques pour la ville, la Mortima "Super De Luxe". On trouve plusieurs types de cadran, certaines De Luxe sont Superdatomatic, d'autres non. Comme pour les plongeuses, et les autres modèles de la marque, privilégier le mouvement Cattin haut de gamme à sa version mono rubis.

 

Les autres modèles

 


Cattin a produit d'autre modèles de Mortima, moins répandus, comme la Starmaster ou certaines montres classiques sans nom de modèle.

 

La marque aujourd'hui

 

Comme vous l'avez compris en lisant l'histoire de la marque, en 1988 l'établissement Cattin qui produit Mortima est revendu à la société Kiplé qui elle-même ferme ses portes au début des années 1990.

 

Même si la marque n'est plus produite, les plongeuses Mortima sont toujours échangées sur le marché de l'occasion. L'esthétisme et la diversité des cadrans, ainsi que la qualité du mouvement Cattin C66 en font un bon choix pour une montre de tous les jours. Les volumes produits à l'époque permettent d'accéder à bon nombre de pièces détachées de C66 pour pouvoir réparer les éléments fatigués de certains mouvements, voir carrément de changer entièrement le mouvement.


Une fois encore, lors de l'achat d'une montre Mortima, examinez le mouvement et n'achetez que si le mouvement est bien un C66 ou C64 munis de ses 15/17 rubis.

  

Références

 

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